Vous est-il déjà arrivé de vous taire alors que la situation exigeait de dire ?
Hier je partageais un repas avec une amie et au dessert, elle commande un cookie chocolat-caramel. Lorsque le serveur l’apporte, le cookie exhale un parfum très appétissant et le visuel est top. Elle le goûte et de suite me partage sa déception : « le beau visuel et le parfum prometteur de ce cookie ne colle pas avec son goût. C’est décevant ». Je le goûte et effectivement, ce dessert est fade et sans saveur. Et bien vous savez quoi ? Sous prétexte que nous passons un bon moment d’échange ; pris par l’envie de rester dans un certain confort ; conditionnés par la fuite face à un possible conflit... pas un mot au serveur. Au lieu d’être à l’écoute de ma sensibilité, je l’ai refoulée. J’ai suivi la peur et choisi le mensonge au détriment du vrai et du bon !
Et ce matin la colère arrive, d’abord envers moi, le fameux programme de culpabilité : j’aurai dû dire ceci, faire cela, etc. Parce que je connais ces programmes conditionnés, je réoriente alors ma colère vers ce système délétère, ce système de perversion qui transforme le pas bon, le mauvais, voire, le très mauvais en bon apparent puis en semblant de plaisir... Un système qui veut nous faire bouffer du fake avec bonne figure. Mais le pire dans tout ça, c’est de voir la daube puis de détourner le regard ; de savoir, de sentir qu’il y a quelque chose à dire et choisir de se taire. C’est comme ça que ce système du chaos parvient à ses fins. C’est comme ça que l’on accepte sans broncher, sans remettre en question des règles et des normes injustes et destructrices pour tous -et particulièrement pour les plus sensibles. C’est comme ça que l’on occulte sa sensibilité, son hypersensibilité, sous des couches d’anesthésie, d’aveuglement, d’indifférence, d’inhumanité.
Ici comme partout, la responsabilité doit s’imposer avec l’humilité, le respect et la considération. Doux avec soi & ferme vis-à-vis de ce système de conditionnements et des croyances qui s’y rattachent.
Être libre de cette emprise, s’affranchir du regard des autres et assumer qui on est : se démarquer... Cela demande et offre une grande force et une grande douceur, comme un vrai bon cookie au chocolat-caramel...
Et vous, quelle expérience « cookie » avez-vous vécue ?
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