Médiateur, un diaphragme !
- lioneldrouvin
- 9 avr.
- 2 min de lecture

Ce matin j’ai eu la vision d’un médiateur tel un diaphragme abdominal dans le corps humain.
Comme le diaphragme est entre le haut et le bas de notre corps, le médiateur se place entre les parties en conflit, c’est à dire en combat de supériorité-infériorité, en lutte du « j’ai raison-il a tort ».
Comme le diaphragme à la fois sépare et unit les parties « cœur-poumons » et « viscères », le médiateur sépare et unit les parties en opposition frontale. Dans les deux cas, c'est un "élément organique" qui crée et matérialise un espace de rencontre : l’espace de relation.
Comme le diaphragme fait l’alliance du haut et du bas du corps, le médiateur fait, ou plutôt facilite, l’alliance des parties en rupture, ou quasi rupture de lien.
Comme le diaphragme le fait dans notre corps, le médiateur favorise le mouvement grâce à ce que tous les participants engagés dans le processus de médiation insufflent, les protagonistes et leur conseil. Et du mouvement, lors d’un conflit engrammé, enkysté, il en manque terriblement. Ce manque de mouvement, ce blocage qui peut aller jusqu’à l’asphyxie, il vient en grande partie du fait que chaque partie est coincée et enfermée à la fois par sa perception de la situation qu’il vit et par le cadre oppressant du conflit-larvé lui-même. C’est comme un double-étau qui fige chacun dans sa position, l’empêchant virtuellement et réellement de bouger, de changer de place, de modifier son orientation, de choisir et d'avancer dans une autre direction.
Le médiateur vient avec une liberté de mouvement que n’ont plus à cet endroit du conflit les personnes, prises qu'elles sont dans les mâchoires de ce double-étau du chaos. Et cette liberté justement cadrée, il l’offre aux personnes en présence, aux personnes qui ont choisi de s’investir dans la relation, relation avec l’autre et relation avec elles-mêmes. A chacune et chacun d’accepter cette liberté-cadrée, de s’en saisir, de la faire leur, volontairement, librement, consciemment.
Il suffit bien souvent d’un « léger décalage » pour que tout change, pour que tout bouge. Et cela est toujours possible, toujours.
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